mercredi 28 janvier 2009

Tout l'espoir dans Obama


Les marchés boursiers ouvrent en hausse ce matin, stimulés par la possibilité que le président Barack Obama agisse rapidement pour stabiliser le système bancaire américain et par le fait que son plan de relance -- qui approche maintenant les 900 millliards $ -- est prêt à être soumis aux législateurs.

Ce qu'il y a de fascinant dans l'observation du marché boursier, c'est que l'on a beau suivre tout ça de près depuis des années, les événements et les réactions qui s'ensuivent n'ont de cesse de nous étonner.

Par exemple, un rapide coup d'oeil sur mon écran-radar m'apprend que les grandes banques Wells Fargo, Bank of America et Citigroup sont toutes les trois fortement à la hausse à l'ouverture -- plus précisément de 14.6%, pour les deux premières, à 16.6% pour la troisième.

Cela surprend vu toutes les nouvelles extrêmement négatives qui n'arrêtent pas de pleuvoir sur le secteur. Encore ce matin, je lisais une opinion du très influent financier George Soros, selon qui il faudra au moins 1.5 billion $ pour secourir les banques américaines.

Et avant l'ouverture à Wall Street, Wells Fargo ajoutait à son argument en annonçant une perte de 2.83 milliards $ -- sa première depuis 2001 -- pour le dernier trimestre. La direction de la plus réputée de toutes les banques américaines explique ces résultats inférieurs aux attentes par une augmentation des provisions pour pertes de crédit et une dépréciation de ses investissements dans Wachovia de 5.6 milliards $.

M
algré tout, l'action de WFC monte car les investisseurs se «réjouissent» de voir la banque -- dont Berkshire Hathaway, la compagnie dirigée par Warren Buffett, est un des principaux actionnaires -- «accumuler ses réserves pour couvrir ses futures pertes».

Peut-être aussi ont-ils apprécié le fait que la direction confirme que -- contrairement aux spéculations véhiculées par certains analystes -- elle paiera son dividende trimestriel de 34 cents comme à l'habitude. Autre bon point: WFC n'a pas l'intention de demander d'aide supplémentaire du Trésor américain (elle a déjà reçu 25 milliards $ dans le cadre du plan d'aide fédéral de 700 milliards $ réservé aux banques) pour faire face à la crise financière.

«Mauvaise banque»?

Enfin, l'optimisme provient aussi, pour une bonne part, d'une information communiquée hier soir par le réseau CNBC, qui évoque la possibilité que le président Obama mette sur pied une «bad bank» («mauvaise bank» littéralement) pour solutionner la crise financière. Sous l'administration de la Federal Deposit Insurance Corp. (l'assurance-dépôt fédérale), cette institution se verrait confier plus de 1 billion $ de mauvaises créances actuellement inscrites au bilan des banques américaines.

Avouez qu'il y a de quoi surprendre...


Bonne journée!

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