mardi 31 mars 2009

Encore 22 augmentations de dividendes


J'ignore si c'est parce qu'il y a eu moins de dividendes déclarés en mars (une possibilité à la fin du trimestre) ou si finalement la sévérité de la crise économique a eu raison des conseils d'administration les plus optimistes, mais la réalité est incontournable: le dernier mois a été beaucoup moins fertile que les deux précédents en augmentations de dividendes.


Je n'ai en effet recensé que 22 augmentations pour tout le mois de mars, comparativement à 57 en janvier et 75 en février. Et il faut bien le dire, les diminutions me sont apparues beaucoup plus nombreuses, même si je n'en ai pas fait le compte.

Plusieurs des compagnies qui figurent dans la liste ce mois-ci sont très connues. Je pense entre autres à Essilor (optique), General Dynamics (conglomérat industriel), Oracle (logiciels), Qualcomm (télécommunications), Raytheon (défense) et Wal-Mart (commerce de détail).

D'autres le sont beaucoup moins comme China Nepstar (pharmacie) et Realty Income (immobilier), ce qui ne les rend pas moins intéressantes. La première présente un bilan impeccable et des perspectives de croissance presque illimiitées, tandis que la seconde est sans doute la compagnie qui présente la plus impressionnante feuille de route comme «dividend achiever» aux États-Unis, avec 53 augmentations depuis 1994. Voilà un beau sujet de profil!

Il y a aussi des compagnies canadiennes, et non les moindres: Canadian Natural Resources (pétrole et gaz), SNC-Lavalin (génie-conseil) et Uni-Sélect (distributeurs de pièces d'autos et camions). Ces trois entreprises ont largement récompensé leurs actionnaires au fil du temps. Je ne saurais trop vous conseiller de les étudier attentivement.

Je vous le répète, la liste des compagnies qui augmentent leurs dividendes peut vous mettre sur la piste de votre prochain «multiple-bagger». N'hésitez pas à vous en inspirer!

Bonne chasse!


EN MARS

- Air Products Chemicals Inc.: 0.04$ à 1.80$
- Bowl America Inc.: 0.02$ à 0.62$
- Canadian Natural Resources: 0.02$ à 0.42$
*
- China Nepstar Chain Drugstore Ltd: 0.23$ à 0.35$
- Energy West Incorporated: 0.06$ à 0.54$
- Equity Lifestyles Properties Inc.: 0.20$ à 1.00$

- Essilor International: 0.04 euros à 0.66 euros
- General Dynamics: 0.12$ à 1.52$
- Gouverneur Bancorp Inc.: 0.02$ à 0.34$
- Groupe SNC-Lavalin: 0.12$ à 0.60$ *
- National Research Corporation: 0.08$ à 0.64$

- Oracle Corporation: 0.00$ à 0.20$
- Prospect Capital Corporation: 0.0048$ à 1.62$
- Qualcomm Incorporated: 0.04$ à 0.68$

- Raytheon Company: 0.12$ à 1.24$
- Realty Income: 0.0037$ à 1.7047$
- The Pepsi Bottling Group.: 0.04$ à 0.72$
- Uni-Select: 0.036$ à 0.466$
*
- Village Super Market Inc.: 0.06$ à 0.80$
- Wal-Mart: 0.14$ à 1.09$

- WGL Holdings Inc.: 0.05$ à 1.47$
- W.P Carey & Company LLC: 0.008$ à 1.984$

* Compagnie canadienne

mercredi 25 mars 2009

BDT.un -- Le marché apprécie


Le marché semble avoir bien apprécié les plus récents résultats de Bird Construction Income Fund. Après une légère prise de profits lundi, le prix de l'unité n'a pas cessé de monter depuis, touchant même 23.50$ ce matin.


À mon avis, plusieurs facteurs expliquent cette poussée à première vue surprenante en plein coeur d'une récession féroce pour une entreprise dont les activités de construction sont perçues comme hautement cycliques.


Le premier élément à considérer, selon moi, est la force du bilan de Bird. Même en distribuant 1.45$ à ses actionnaires en 2008, la fiducie a réussi à mettre de côté près de 40 millions $. L'avoir des actionnaires est ainsi passé de 53.2 M$ à 101.6 M$ en un an. Donc, pas d'inquiétude du côté de la viabilité de l'entreprise.


Un autre point que j'estime important: la compagnie est en bonne position pour obtenir sa part des contrats d'infrastructures qui seront bientôt octroyés par les provinces et le gouvernement fédéral. Il y a là un réel potentiel de revenus confirmé d'ailleurs cette semaine par l'annonce que l'Ontario investira 27,5 milliards $ en deux ans pour construire ou rénover des routes, des écoles, des hôpitaux et améliorer les services de transport en commun.


Selon une nouvelle de la Presse Canadienne, «les projets du secteur des transports auront droit à la plus grosse part de la cagnotte, soit 9 milliards $. Ils seront suivis du secteur de la santé, avec 7 milliards $, et de celui de l'éducation, qui recevra 4 milliards $. Ces investissements sont supposés se traduire par la création de 146 000 emplois la première année, et de 168 000 la seconde».


Est-il nécessaire de rappeler que le siège social de Bird est établi à Toronto et que la compagnie est bien établie dans la province? Il y a fort à parier qu'elle y obtiendra sa part de contrats. Espérons qu'il en sera de même ailleurs au Canada.

Enfin, un autre développement survenu cette semaine a pu jouer en faveur de Bird: la fusion annoncée de Petro-Canada et Suncor. Certains se souviendront que Bird avait été obligée de suspendre les travaux pour un projet de Suncor dans les sables bitumineux, au «Firebag Village». Il s'agissait d'un contrat de seulement de seulement 20 M$, mais la nouvelle avait quand même soulevé des inquiétudes et le titre de Bird en avait quelque peu souffert.
Or, le Financial Post annonce aujourd'hui que Suncor pourrait relancer le projet dès que la fusion avec Petro-Canada sera approuvée. Bonne nouvelle, assurément.

Ces éléments -- et bien d'autres que j'ai déjà énumérés dans un profil boursier -- ont d'ailleurs motivé certains analystes à hausser leurs recommandations pour le titre de Bird Construction.

GMP Securities lui accolle un "Buy" avec un prix-cible de 37.50$ sur un an en faisant remarquer que "de plus fortes marges compenseront des revenus en baisse". Raymond James lui attribue un "Outperform" avec un prix-cible sur six mois à un an de 27$ -- cible qui pourrait être atteinte plus tôt que prévu au rythme où vont les choses.

C'est tout pour aujourd'hui.


Bonne journée!

lundi 23 mars 2009

Bird Construction tient le coup


Bird Construction Income Fund m'a agréablement surpris vendredi dernier, peu après la fermeture des marchés pour le week-end, en annonçant de solides résultats pour les trois derniers mois de l'année 2008.


Les revenus des activités de construction de Bird Construction Limited, la compagnie contrôlée par la fiducie, ont totalisé 247,7 millions $, en hausse de de 11,4% sur 2007 (222,2 M$). Le bénéfice net a atteint 14,45 M$, 30% de mieux que l'année précédente (11,2 M$) pour la même période. Par unité, l'amélioration est de 28%, soit 1.04$ par rapport à 0.81$.

Sur douze mois, Bird fait état de revenus de construction en croissance de 37,5% (1,036 milliard $ comparé à 753,9 M$). La rentabilité a été exceptionnelle, le bénéfice net étant passé de 33,4 M$ à 60,9 M$ pour une augmentation de 82,2%. Par unité, cela donne 4.34$, 79,3% de mieux qu'en 2007 (2.42$).

Ces chiffres sont à peu près en ligne avec les attentes des sept analystes qui suivent cette fiducie. Ceux-ci tablaient en effet sur un bénéfice net par unité de 1.16$ pour le trimestre et de 4.23$ pour l'année. Le bénéfice net prévu pour 2009 est de 3.96$ l'unité.

Le bilan de l'entreprise est impeccable. Le fonds de roulement (les actifs courants moins les passifs courants) s'est renforcé, atteignant à la fin de décembre 83,5 M$ tandis qu'il était de 49,8 M$ il y a un an et de 73,2 M$ le 30 septembre. Enfin, le carnet de commandes a légèrement diminué au dernier trimestre, mais il est encore respectable à 1,1 milliard $ comparativement à 1,2 G$ fin septembre et 969,3 millions $ au 31 décembre 2007.

Dans le communiqué émis vendredi, le pdg de Bird, Paul Raboud, commente ainsi les résultats de la société:

«La direction est très satisfaite des résultats de la fiducie pour 2008, lesquels reflètent les conditions très favorables qui prévalaient pour les entrepreneurs généraux en construction, de même que l'impact de l'acquisition de Rideau Construction le 1er février 2008. Même si l'année passée témoigne d'une performance exceptionnelle, il n'y a pas de doute que nous faisons face maintenant à un environnement opérationnel plus incertain. Nous sommes tout de même d'avis que la fiducie est bien placée pour traverser ces temps difficiles avec un fonds de roulement totalisant 1,1 milliard $ et un bilan renforcé de manière significative. La qualité de nos relations d'affaires et de notre réputation dans le domaine industriel et commercial devraient nous permettre de compétitionner avec succès. De plus, la fiducie possède une grande expérience dans la construction de projets institutionnels. Cette expérience alliée à la force de notre de bilan nous ouvre la voie pour participer à des projets de développement institutionnel et d'infrastructure récemment annoncés par les gouvernements fédéral et provinciaux, particulièrement pour les contrats touchant des partenariats public-privé (PPP).»

La direction annonce enfin que la distribution mensuelle sera maintenue à 0.1209$ pour les mois d'avril et de mai. Donc, pas de distribution spéciale cette année même si la fiducie a gagné bien plus que ce qu'elle a distribué en 2008. De toute évidence, en raison de la crise économique, l'emphase a été mise sur le renforcement du bilan. Compte tenu de l'impressionnante feuille de route de Bird, je serais bien mal venu de ne pas m'incliner devant cette décision.

Parkland et New Look

Sur un tout autre sujet, un lecteur, M. Philippe Rancourt, me suggère d'écrire un profil boursier sur deux compagnies au sujet desquelles j'ai émis de bons commentaires sur un autre forum boursier, avant de commencer à tenir ce blogue.

Les sociétés qui intéressent M. Rancourt, qui est lui-même l'auteur du blogue L'entrepreneur boursier, sont Parkland Income Fund (PKI.un) et Fonds de revenu Benvest New Look (BCI.UN).

Je choisis de répondre à cette suggestion ici afin de faire une mise au point.

Plusieurs auront remarqué que j'ai été peu actif sur mon blogue récemment. La raison en est simple: j'ai malheureusement peu de temps à y consacrer présentement en dehors de mon travail quotidien. J'aimerais bien sûr faire davantage, mais je me suis donné comme devise de maintenir le meilleur niveau de qualité possible au plan du contenu et c'est difficile à atteindre sans y mettre le temps nécessaire.


Jusqu'à présent, j'ai écrit quatre profils boursiers. C'est peu, je l'admets, mais chacun d'entre eux m'a pris de nombreuses heures de préparation. Il y a plusieurs autres compagnies sur lesquelles je pourrais écrire, mais je préfère m'abstenir plutôt que de produire une analyse incomplète ou trop superficielle.

Bref, les sujets ne manquent pas, c'est le temps qui me fait défaut.

Enfin, pour ce qui est de Parkland et New Look, il n'est pas dit que je ne répondrai pas à la demande de M. Rancourt, d'autant plus que je déteste décevoir un lecteur. Simplement, il me faudra trouver le temps.

Bonne journée à vous tous!

vendredi 6 mars 2009

Computer Modelling attire l'attention


Extrait d'un article publié sur le site web du journal Les Affaires ce matin:


(...)

Un titre à découvrir

Computer Modelling profite du déclin des réserves pétrolières

Computer Modelling Group se rit de la récession, car ses produits aident ses clients à accroître le rendement de leurs installations pétrolières.

Le groupe vend aux sociétés pétrolières des logiciels de simulation de leurs réserves qui leur permettent d'optimiser l'extraction de leurs ressources. Elle connaît une croissance rapide et continue depuis 2004.

La société albertaine a augmenté son dividende de 7 % après avoir affiché une hausse de 59 % de ses revenus et de 69 % de son bénéfice net au troisième trimestre terminé le 31 décembre. Brian Pow, d'Acumen Capital, a haussé à 12,90 $ sa cible d'un an sur le titre et en recommande l'achat.

Il souligne l'attrait du dividende, la qualité de l'équipe de direction et la valeur du modèle d'entreprise. " La société peut compter sur une base récurrente de revenus grâce aux redevances que lui versent les clients qui utilisent ses logiciels ", explique M. Pow.

Potentiel
> Réussit à accroître sa marge bénéficiaire en dépit du contexte difficile.
> Solide situation financière : ses liquidités équivalent à 18 % de sa valeur boursière.
> Ses produits gagnent en popularité en raison du déclin des réserves pétrolières.

Risques
> Les sociétés d'exploration et de production pétrolières pourraient réduire leurs dépenses en immobilisations.
> Sa petite taille accroît la volatilité du titre.

Les analystes ont pris du temps à s'intéresser à cette compagnie, mais il semble qu'ils l'ont enfin découverte. Mieux vaut tard que jamais!

Bonne journée!